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Microsoft Algérie a organisé une rencontre, mercredi dernier à Alger, avec Aly Harakeh, spécialiste microsoft en droit de la propriété intellectuelle pour la région Afrique du Nord, Moyen-Orient et Pakistan. Une manière de relancer le débat sur le piratage lié à l’industrie du logiciel dans le monde et en Algérie.


Samir Saïd, directeur général de Microsoft Algérie, a déclaré : « Nous voulons aider le développement de l’économie nationale par la mise en place de programmes d’aide aux entreprises, aux universités et au ministère de la poste et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC). Les TIC sont essentielles à la création de la richesse. Nous voulons y participer avec le meilleur de la technologie. » Aly Harakeh a fait part de la volonté de la firme américaine à « créer un écosystème qui aide le développement de la créativité et l’innovation des jeunes » et insiste sur « la nécessité d’éduquer les consommateurs, le législateur, les partenaires et les agences qui protègent la propriété intellectuelle ».

Le directeur général de Microsoft Algérie a abondé dans le même sens : « Les gens doivent être éduqués sur le respect et les avantages de la propriété intellectuelle. Il y a des produits de plus en plus sûrs. Au-delà de ces aspects, il faut un travail de collaboration avec des partenaires locaux. La loi doit être respectée. Nous sommes lésés. On perd 20 milliards de dollars par an. Nous devons faire respecter la loi. Il y a une dynamique de légalisation en Algérie, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. » Sur le plan juridique, les logiciels sont considérés comme des « œuvres de l’esprit » et sont, à ce titre, protégés par le régime des droits d’auteur. Il est illégal de copier ou d’utiliser des copies sans l’autorisation de l’éditeur (son auteur). Microsoft Algérie souhaite réduire significativement le taux de piratage dans les entreprises. Les modes de vente de licences de l’éditeur sont complexes et il est souvent difficile de bien connaître son parc. Sa communication ne se base néanmoins pas sur la peur du gendarme, mais sur la valeur de la conformité, le support, la responsabilité entrepreneuriale et les mises à jour automatiques. Le plus grand risque réside dans l’installation d’un logiciel non certifié pouvant détériorer ou rendre inexploitable les données de l’entreprise ou de ne pas posséder la dernière version avec les mises à jour de sécurité.

Microsoft s’investit dans le développement et la mise à niveau des petites et moyennes entreprises, une activité en pleine croissance dans des pays en mutation économique, comme l’Algérie. Ce secteur est porteur dans notre pays. Le marché du PC croît de plus de 15% par an. « Le piratage informatique est une faute grave dont il ne faut pas sous-estimer l’importance », est-il écrit sur le site de Microsoft North africa. L’ONDA et BSA ont déjà signé un protocole d’accord de la collaboration mutuelle pour la protection des droits d’auteur appliqués au logiciel et pour la lutte contre le piratage informatique. Les deux partenaires ont élaboré une stratégie commune visant à favoriser « la mise en place d’un environnement sain répondant aussi bien aux besoins de l’utilisateur qu’aux préoccupations de l’éditeur ».




Par Kamel Benelkadi

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