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Le gouvernement semble impuissant face au piratage en Algérie puisque l’utilisation des logiciels piratés n’a baissé que de 1 % entre 2003 et 2006.C’est ce qu’a affirmé d’ailleurs, le directeur général de la Protection de la propriété intellectuelle et le droit d’auteur, Hakim Taousar, lors de la tenue d’un atelier de travail sur la contrefaçon en Algérie, organisé hier à l’hôtel Sofitel par l’institut Supentreprise. Le directeur général de l’ONDA a affirmé que l’utilisation des logiciels piratés ne se limite pas aux particuliers, à des jeunes qui n’ont pas les moyens d’acquérir des logiciels originaux et qui se rabattent sur des logiciels piratés cédés à 100 et 120 DA. Le problème est beaucoup plus complexe, selon Taousar, puisque même les entreprises publiques et privées utilisent des logiciels piratés, pourtant elles ont les moyens pour l’achat des programmes informatiques d’origine. Le conférencier a cité l’exemple de l’opération Ousratic (un micro pour chaque foyer). Il a précisé que les initiateurs de cette opération proposent aux clients des micro-ordinateurs avec des logiciels d’origine avec des prix élevés et des micros avec des logiciels sans licence du producteur d’origine à bas prix.Pourtant, précise le directeur de l’ONDA, une circulaire du chef du gouvernement a été adressée à l’ensemble des établissements publics et privés, en janvier 2006, les obligeant à utiliser des logiciels avec licence émise de l’entreprise mère. Ce qui semble irriter le plus le directeur de l’ONDA est le fait que les grands utilisateurs des logiciels (les entreprises publiques et privées) utilisent le plus souvent des logiciels piratés. Il a expliqué que l’utilisation des logiciels piratés en Algérie a baissé de 1 % seulement entre 2003 et 2006. Elle est passée, selon les statistiques fournies par la BSA, de 84 % en 2003 avec des pertes financières de 67 millions de dollars à 83%, en 2005, avec des pertes estimées à 59 millions de dollars.

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