Nouvelles

Fonctions attribuées aux TIC en enseignement universitaire k La vision des TIC en tant que simples véhicules d’information serait encore assez répandue chez la majorité des enseignants universitaires algériens. Ils perçoivent à tort les TIC essentiellement, voire exclusivement, comme des moyens de présenter l’information selon des modalités originales par rapport aux « anciens » médias d’apprentissage. Les usages les plus fréquents des TIC concernent l’usage du traitement de texte, de publication assistée par ordinateur et du PowerPoint pour construire du matériel de cours.De ce fait,  ils limitent le potentiel de changement pédagogique que peut favoriser l’usage des TIC en éducation.Les TIC permettent  aux étudiants et aux enseignants  non seulement de présenter et de prendre connaissance d’informations prenant divers formats médiatiques, mais également d’en rechercher, d’en produire, d’en communiquer, d’en analyser et d’en transformer. En ce sens, elles nous invitent à élargir la définition même du « média d’apprentissage ». Celui-ci peut avoir une fonction non seulement de véhicule de messages éducatifs mais également de systèmes symboliques, d’outil cognitif et d’outil de médiation entre des personnes, des objets et des idées. Les TIC appelle à un élargissement de la définition des médias en tant qu’extensions des capacités humaines. Certains auteurs croient qu’elles constituent, de fait, de véritables partenaires intellectuels.  On peut dès lors parler d’une « cognition distribuée » : l’apprenant collabore activement avec le média pour construire le savoir. L’apprentissage avec un média devient une sorte de travail conjoint : les représentations sont construites et les procédures exécutées parfois par l’apprenant, parfois par le média. Norman (1991) utilise l’expression artefact cognitif pour désigner ces dispositifs informatiques qui non seulement transforment les capacités de l’individu mais changent qualitativement la nature de la tâche que la personne accomplit, ainsi que les habiletés humaines.L’usage des TIC en tant que véhicules de messages pédagogiques pourrait expliquer, en bonne partie, la crainte qu’éprouvent certains de voir l’enseignant, considéré ici comme le principal, sinon l’unique, transmetteur de connaissances, remplacé par les TIC au sein de l’acte pédagogique. Il y a encore beaucoup à faire avant que les TIC deviennent pour les enseignants d’université, non pas des remplaçants, mais de véritables « partenaires pédagogiques ». Pour ce faire, ces derniers devront élargir leur vision des TIC en tant qu’outils cognitifs et de médiation de l’acte pédagogique. Ils devront apprendre à exploiter, de la manière la plus appropriée aux objectifs d’apprentissage visés, les fonctions diversifiées qu’elles peuvent assumer au sein de l’acte d’enseignement et d’apprentissage. Les besoins de formation des enseignants en ce domaine semblent pressants.k

Lire la suite