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L’ «opendata », ou ce qu’on appelle l’ouverture de données commence à se faire une place en Algérie, dans une société où la consommation dépasse l’offre, malgré les difficultés. « L’ouverture des données est un travail de long terme » c’est ce qu’a déclaré Roukhi Amine, Consultant en stratégie numérique dans une présentation donnée mercredi au cyberparc Sidi Abdellah, dans le cadre de l’événement Algeria2.0 dont l’ouverture remonte au 15 avril (jusqu’au 20). L’open data vise à rendre les données « accessible à tout le monde, et exploitable est réutilisable». Les acteurs privés, qu’ils soient des associations, des ONG ou bien de simples citoyens, sont aussi concernés par l’utilisation des données a poursuivi Amine Roukhi.

Comme toute information crédible, la donnée ouverte doit respecter trois critères : en premier le critère technique, « qu’elle soit brute, exploitable et de manière simple dans un format ouvert. On peut l’exploiter sans avoir besoin de logiciel spécifique ». En second la condition juridique, « la licence de la donnée doit être la plus ouverte possible. Enfin, le critère économique « il ne faut pas y avoir de redevance ou faible redevance, car ça peut être un frein à la donnée », a expliqué le consultant en stratégie numérique.

Or, il existe bel et bien des données qui ne sont pas concernés par l’open data, telles les data relatives à « la défense nationale ou les données relatives à la vie privée des gens, par exemple les casiers judiciaires » a indiqué Amine Roukhi.

Pour conclure sa présentation, Amine Roukhi a incité à travailler dans la sensibilisation, c’est-à-dire sensibiliser les gens car « ils sont capable de produire de la donnée, c’est une chose qui aide à l’amélioration de leur vie quotidienne ».

La présentation qui a suivie celle de l’opendata, était à caractère très technique, à savoir « les normes en matières de développement WEB et les spécificités de l'OpenData », donnée par Samy Bouchaib, Responsable du campus numérique francophone spécialisé en Energies. Il était question d’exposer les différentes normes qu’un développeur doit respecter pour rendre son contenu visible. « Si on ne respecte pas les normes la visibilité sera à zéro », a affirmé Samy Bouhaib. Il a parallèlement abordé le sujet de l’opendata, en affirmé qu’une migration vers l’opendata serait possible « le passage de données classique vers l’opendata prend un peu de temps, mais à condition de respecter les normes ».

Pour ce qui est de la « cartographie collaborative» de son entreprise, Gael Musquet, président « OpenStreetMap-France » a indiqué dans sa longue présentation que, désormais, tout le monde a les moyens de produire des données en utilisant des Smartphones ». Il a abordé, au cours de sa conférence les différentes étapes pour contribuer à la création des cartographies des itinéraires. Il s’est d’ailleurs basé sur des exemples concrets. "En 10 jours, on peut cartographier les lignes de la RSTA (actuelle ETUSA, ndlr)".



Par : Imène Amokrane, Liberté

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