Nouvelles

l'accès au Net est devenu une nécessité, et le taux de pénétration de l'Internet reste des plus déplorables.

Un luxe, l'accès à Internet en Algérie? L'annonce faite avant-hier par un responsable du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication ressemble à une déclaration festive. L'Algérie compte 1,6 million d'abonnés individuels à l'Internet! le nombre qui était de 830.000 abonnés en février 2011 a doublé en 12 mois.


Pour M.Zoheir Meziane, la politique du chiffre qui double est de rigueur quand on veut maintenir la démagogie et on sert le discours populiste «haut débit».
«Le nombre de clients abonnés aux différents réseaux d'Adsl a atteint 1,6 million, alors que celui des utilisateurs d'Internet est fixé à 10 millions, soit 4 utilisateurs pour 100 habitants», a précisé ce conseiller auprès du ministère et directeur de la communication.
Détrompez-vous: pour la majorité des Algériens, l'accès au Net est devenu une nécessité, et le taux de pénétration de l'Internet reste des plus déplorables.
Le gouvernement, pour tourner le dos à une réalité moins «clinquante», vante son action qui n'est que virtuelle en réalité.
 

Place aux actions...virtuelles. «...l'ensemble des universités, instituts d'enseignement supérieur et centres de recherche sont connectés au haut débit. Quelque 9000 établissements scolaires (écoles, collèges et lycées) et plus d'un millier de centres de formation professionnelle sont également raccordés à l'Internet», a souligné ce responsable. Plus édifiant, selon ce responsable, plus de 30 réseaux Intranet sectoriels d'envergure nationale ont été installés, notamment dans les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et des banques. Concernant les PME, il a noté que 20% des 607.297 entreprises sont raccordés à l'Adsl dont 700 connectées par liaisons spécialisées. 1500 le nombre d'espaces communautaires et 5000 celui des cybercafés. S'agissant du projet de généralisation de la fibre optique dans le pays, le responsable du ministère a précisé qu'Algérie Télécom (AT) a déjà déployé quelque 50.000 km à travers le territoire national.
 

La bande passante à l'internationale, connaît quant à elle une augmentation «régulière». En août 2011, elle avait atteint 65 gigas, alors qu'en 2010, elle était de 35 gigas et en 2009 de 27 gigas. L'élévation de la bande passante à l'international permet d'améliorer sensiblement la qualité des services Internet. Comme quoi, le gouvernement est conscient du poids des nouvelles technologies il a donc décidé de passer à l'offensive cette année.
Chiffres à l'appui, le marché des télécommunications en Algérie enregistre actuellement un chiffre d'affaires global de 5,5 milliards de dollars, en augmentation par rapport à 2010 où il était de 4,7 milliards de dollars, a indiqué un responsable du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication.
 

Un chiffre qui englobe l'ensemble des opérateurs intervenant dans le secteur des télécommunications dans le pays, à savoir la téléphonie mobile et fixe, ainsi que les fournisseurs d'accès à l'Internet (FAI), a précisé M.Zoheir Meziane.
Selon lui, le marché des technologies de l'information et de la communication (TIC) représente «4% du PIB et l'objectif national est de contribuer à l'augmentation de la part des télécommunications pour atteindre 8% du PIB»
 

Jusque-là, il s'agit d'actions menées par le gouvernement. Place à l'ambitieux programme de mise à niveau des infrastructures de télécommunication et de raccordement d'abonnés estimé à «3 milliards de dollars pour la période allant de 2010 à 2014». Concernant les ressources humaines, «le secteur, fort de 140.000 personnes, ambitionne de créer 100.000 emplois directs et 300.000 emplois indirects à l'horizon 2014». Les capacités nationales de formation varient entre 9000 et 10.000 diplômés/an. A partir de 2014, les besoins sont estimés à 20.000 diplômés/an», indique-t-on...
Le gouvernement ne doit plus avoir peur d'Internet. Le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication doit rattraper le temps perdu et surtout projeter l'Algérien vers l'avenir,... celui qui fait avancer et rêver.Ce n'est pas une histoire de «clique», certes, mais non plus une histoire de chiffres et de discours.


Au moment où la planète entière amorce une véritable révolution pour la culture numérique où l'humain tourne vers l'Internet, ce puissant générateur de lien social, pour se placer sur les réseaux sociaux ou les forums afin de s'informer, de diffuser et de partager ses propres créations, de lire la presse, de chercher un travail ou un appartement, l'Algérien demeure pour l'heure presque totalement exclu.L'Internet n'est pas aussi virtuel pour que l'Algérie s'adonne à un traitement virtuel!

Lire la suite