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L’Algérie à la 6e place avec 2 millions d’utilisateurs de Facebook

Malgré une croissance mensuelle de la communauté estimée à 21%, soit environ 350.000 utilisateurs de plus chaque mois, les Algériens s’avèrent peu nombreux sur Facebook comparés à leurs pairs arabes. Avec 2 millions d’utilisateurs, contre 1,2 million l’an dernier, ils sont à la 6e position. C’est aussi la position qu’occupe l’Algérie en Afrique en termes d’utilisateurs du plus grand réseau social du web alors qu’au niveau mondial elle est à la 52e place, derrière la Tunisie.  Notre pays occupe, en effet, la 6e place arabe devant la Jordanie et le Liban mais loin derrière l’Egypte qui détient la palme d’or en matière de nombre d'utilisateurs arabes, suivie de l'Arabie saoudite, le Maroc, les Émirats arabes unis et la Tunisie. Cela dit, par classement de l’importance des membres du réseau Facebook par rapport à la densité de la population, le Qatar se trouve à la tête des pays arabes avec un taux d’utilisation de 59,7%, suivi par les Emirats 42%, Bahrein 36,9%, le Liban 23,4%, la Tunisie 20%, l'Egypte 16,5%, le Maroc 7,6%, l'Algérie 4,6% et la Libye 4,5%.
Et du point de vue de la meilleure utilisation du réseau, la Tunisie se présente comme le pays arabe qui a exploité au mieux les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour provoquer la révolution, a révélé une récente étude de l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed). « Même si elle se classe au 5e rang arabe par le nombre d'utilisateurs de Facebook rapporté à la population (20%), la Tunisie est le pays arabe qui a le mieux utilisé les réseaux sociaux pour provoquer la révolution », indique l’étude de l’observatoire présidé par le Tunisien Radhi Meddeb, à laquelle ont participé plusieurs chercheurs sur le Maghreb contemporain et économistes à l'Agence française de développement (AFD). 
Au début de l’année en cours, Facebook comptait plus de 20 millions d'utilisateurs dans le monde arabe contre quelque 30.000 blogs en 2005, note l'étude de cet observatoire qui souligne, par ailleurs, que la Tunisie et l'Egypte font partie des pays sud-méditerranéens où le poids du secteur des Tic est parmi les plus élevés de la région contre à peine 5% dans les pays qui luttent encore contre la destitution de leurs pouvoirs (la Syrie, le Yémen, la Libye). Sans établir un lien direct entre l’utilisation des Tic et les révolutions arabes, les enquêteurs attribuent en partie, tout de même, le renversement des régimes en Tunisie et en Égypte à l’accessibilité des moyens de communication et des médias à un grand nombre de citoyens.
Alors qu’on estime que 42,5% des internautes algériens sont présents sur Facebook, une autre étude, algérienne celle-là, menée l’an dernier par les entreprises IDEATIC et med&com, spécialisées respectivement dans les solutions logicielles et le conseil en webmarketing, sur les usages et les perceptions des internautes algériens a fait ressortir de son côté que les utilisateurs des réseaux sociaux en Algérie sont orientés à 70% vers Facebook.
L’échantillon de 18.064 internautes interrogés, pendant quatre semaines a confirmé le constat d’un léger rééquilibrage pour ce qui est du sexe des internautes en faveur des femmes qui représentaient 30% des internautes. Par tranche d’âge, les jeunes sont toujours les plus nombreux à se connecter régulièrement à Internet, et les 26-35 ans arrivent en tête avec 31,1%, suivis des 20-25 ans à 29,4%, les 15-19 ans à 17,2 %, les 36-45 ans à 12,3%, les 46-59 ans à 6,8%, les 10-14 ans à 2,1 % et les plus de 60 ans à 1 %.
Hamida B.

55% des internautes algériens ont un niveau d’études supérieures
Les internautes algériens ont pour l’écrasante majorité un niveau d’études supérieures à raison de 55,3%, contre 25,0% avec un niveau lycée (seconde à terminale), 6,6% de diplômés de l’enseignement professionnel, 8,4% de niveau CEM et 1,5% de personnes peu instruites. A hauteur de 25%, les internautes algériens sont des étudiants et 37% des cadres. La répartition géographique des usagers de l’internet a aussi connu des changements grâce aux politiques de développement de l’ADSL qui a généré une meilleure pénétration de l’Internet comparé aux années précédentes où l’étude révélait une concentration au Centre. Alors que cette dernière région comptabilisait à elle seule plus de 50 % des internautes en 2009, l’année 2010 a été marquée par un rééquilibrage des chiffres au profit d’autres régions du pays, notamment l’Ouest avec 21, 8% en 2010 contre 15,68% en 2009. Il en est de même pour le Sud qui est passé de 9,36% d’internautes à 12,4%. Sur un autre plan, les internautes algériens figurent dans la catégorie des «Internet addicts » puisqu’ils sont 66,7% à se connecter plusieurs fois par jour, 40% d’entre eux allant jusqu’à se connecter plus de 20 heures par semaine. Les nouveaux adeptes sont également nombreux avec 20% des internautes qui se connectent depuis moins d’un an. Ce qui laisse les auteurs de l’enquête conclure que l’internet a encore de beaux jours devant lui.
Le domicile reste le lieu de connexion privilégié puisqu’ils sont 77% à se connecter depuis leur habitation. Plus de 50% des foyers équipés regroupent au moins trois utilisateurs. Si le type de connexion privilégiée est l’ADSL pour 84,7% des installations, le débit quant à lui reste à la traîne, 52% des internautes disposant d’une connexion égale ou  inférieure à 256Kbits/seconde, ce qui est largement insuffisant pour le type de contenus proposés aujourd’hui sur Internet, que ce soit des vidéos, des jeux... Alors que les étudiants sont très nombreux à se connecter, force est de constater que les structures d’enseignement  ne suivent pas puisqu’ils ne sont que 9% à se connecter depuis leur lieu d’études. Il a été révélé également que l’internet qui a connu une progression dans la société algérienne est devenu la première source d’information des internautes, loin devant les médias traditionnels. A 74%, les internautes algériens déclarent préférer Internet comme outil d’information. Plus de 75% se connectent pour lire la presse, 68% pour lire le courrier électronique et 53% pour télécharger films et musique. 
H. B.

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