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Classé premier parmi les dizaines de chercheurs et cadres activant dans le domaine du développement des applications web à l’issue d’une formation à TATA consulting services, à New Delhi, en Inde, Master en Informatique de l’école supérieure d’Informatique d’Alger, Master en sciences et technologies de l’université de Nancy1 en France, et enfin diplômé en études supérieures spécialisées (DESS) en intelligence artificielle de l’université de Nancy 1 en France, l’informaticien algérien Saâd Boukhers est actuellement chef de département informatique et réseaux à l’Institut National de la Poste et des Techniques de l’Information et de Communication à Alger (INPTIC). Dans cet entretien il définit les conditions du bon usage des TIC, tout en faisant un diagnostic de la situation de l’informatique en Algérie. Il nous propose ici 7 éléments pour améliorer cette situation et recommande 8 points relatifs à l’intégration des stratégies des TIC, en abordant également les aspects ayant trait à la formation, à la recherche et à la préservation des compétences nationales exerçant dans ce domaine.

ITMAG : D’abord, la société de l’information vous occupe en tant que chercheur. Elle s’impose comme un Interet majeur au monde entier. Qu’en est-il de notre pays ?

Saâd Boukers : L’avènement d’une véritable société de l’information a fait naître des difficultés largement médiatisées : l’atteinte au droit d’auteur, la violation du droit à l’image et de la vie privée, le spamming, les cookies, la sécurité relative du commerce électronique… Ce même avènement a fait naître aussi les droits et responsabilités suivants et que tous les acteurs et utilisateurs de l’Internet doivent s’interroger :
 Commerce électronique, contrat, consommateur et TIC.
Droits de l’entreprise et TIC.
Droits des salariés et TIC.
Droits du citoyen et TIC.
Propriété industrielle, propriété intellectuelle et TIC.
Responsabilité des acteurs et TIC.
Techniques des TIC et Droit. Quelles sont les conditions requises pour exploiter les TIC de manière à contribuer au développement socioéconomique ?

Deux conditions permettent à notre pays d’exploiter le potentiel de développement économique et social offert par les TIC : l’existence d’une infrastructure nationale d’information adaptée aux nouvelles applications, ainsi que la capacité de créer et d’administrer un environnement propice. Cela signifie qu’il faut développer des applications pour exploiter l’infrastructure de façon à répondre aux besoins réels de notre pays. Pouvez-vous énumérer les éléments pouvant améliorer l’offre des TIC en Algérie en vue de l’intégration de stratégies en matière de TIC ?

Les stratégies ainsi que la politique nationales en matière de TIC dans notre pays détermineront si l’accessibilité croissante des TIC et de leurs applications sera porteuse d’améliorations sociales et économiques, ou conduira à de nouvelles formes d’exclusion. Toute stratégie efficace doit inclure la création d’une capacité pour évaluer les forces et les faiblesses de diverses solutions matérielles et logicielles et pour choisir des applications particulières en accord avec les priorités de développement. À mesure que notre pays se rattachera à l’infrastructure mondiale d’information, il aura besoin d’adopter des moyens efficaces d’optimisation des avantages et de maîtrise des risques inhérents aux TIC. Cette tâche exige une action concertée, embrassant les technologies et les services, de même que de nombreux aspects de l’environnement institutionnel. Des stratégies sont requises afin d’établir les sciences et la technologie, les connaissances techniques et les techniques de gestion nécessaires, et de créer les institutions économiques et sociales indispensables pour tirer parti des avantages sociaux et économiques éventuels des TIC. Il y a lieu d’accorder la priorité aux politiques, aux règlements, à l’éducation, à la formation et aux programmes d’évaluation de la technologie pour améliorer la capacité de produire ou d’exploiter de façon novatrice les TIC. De nouvelles coalitions de ressources et la formation de partenariats entre agents économiques, y compris le secteur des affaires, doivent être encouragées, en accord avec les priorités de développement de notre pays. Il n’existe pas de recette toute faite non plus et des règles strictes et rapides pour l’élaboration de ces stratégies, et l’Algérie doit suivre sa propre voie. Les stratégies en matière de TIC doivent définir des priorités entre les secteurs commerciaux et les responsabilités des ministères. Une coordination s’impose, ainsi que des plans de mise en œuvre et des objectifs clairs. En raison du potentiel des TIC, le gouvernement et tous les agents économiques ont besoin d’édifier de nouvelles capacités visant la production, l’accès et l’utilisation de ces technologies. Pour édifier ces capacités, les stratégies en matière de TIC doivent être sen

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