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 Des représentants de 50 pays ont conclu un protocole d’accord vendredi à Madrid, pour établir une norme internationale en matière de protection des données personnelles et de la vie privée, ont-ils annoncé.

La 31e Conférence internationale sur la protection des données et de la vie privée qui s’est conclue vendredi après trois jours de débats, a permis de dégager un consensus entre de grands pays occidentaux pour poser des garde-fous en matière de compilation et d’échanges de données à caractère personnel, alors que le boom d’internet suscite d’importantes craintes en la matière. Les organismes publics en charge de la protection des données personnelles, qui ont participé à cette conférence, sont d’accord pour que les données ne soient compilées qu’avec l’accord « libre, clair et in formé » des personnes concernées et que les données soient détruites après leur utilisation. « Cet accord a bénéficié de l’appui actif de la société civile et de l’industrie », s’est félicité Artemi Rallo, directeur de l’Agence espagnole de protection des données, qui organisait la conférence. Les participants espèrent que leur « résolution de Madrid » servira de base pour une future norme.

Mais plusieurs participants se sont montrés sceptiques compte tenu des différences importantes entre pays en matière de législation sur ce thème. « On a franchi une première étape, mais on a une longue marche, une très longue marche pour arriver à une valeur juridique contraignante commune », a commenté le Français Alex Turk, président de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil). Avec le boom d’internet, les sources d’informations en matière de données personnelles se sont multipliées, ce qui soulève des craintes pour la protection de la vie privée. A noter que la ministre américaine chargée de la Sécurité intérieure Janet Napolitano, des représentants d’agences de protection des données de 50 pays et des dirigeants d’importantes sociétés internet comme Google ou Facebook ont participé à cette 31e Conférence internationale sur la protection des données et de la vie privée.

Les lois sur la protection des données varient beaucoup d’un pays à l’autre, a souligné mercredi Artemi Rallo Lombarte, le directeur de l’Agence espagnole de protection des données personnelles, organe de contrôle indépendant et organisateur de cette 31e conférence. « Mais ces différences sont loin d’être un obstacle, elles devraient au contraire nous permettre de nous améliorer en matière de protection des droits grâce à une convention globale pour la protection de la vie privée et des données personnelles », a-t-il ajouté lors de l’inauguration de cette conférence. « C’est l’un de nos principaux objectifs ». Un large consensus international existe déjà sur la nécessité de demander leur accord aux usagers pour tout transfert international de données, ont indiqué les organisateurs. D’autres conférences de ce genre ont déjà eu lieu à Strasbourg, Hong Kong, Sydney et Montréal.

Par A.F.P., Samir Ben

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