Nouvelles

L’Algérie doit réfléchir pour se doter du nouveau système IPv6 en remplacement de l’actuel internet protocol version 4 (IPv4).

L’internet protocol version 4 (IPv4) ne serait plus en mesure à partir de 2010 de supporter de nouvelles adresses internet. Ce qui bloquera entièrement le système internet et la recherche informatique. Cependant, un nouveau système vient d’être mis en place dans certains pays développés, et c’est de l’IPv6 dont il s’agit. Celui-ci va secourir le monde de l’internet en offrant un espace plus large, plus sécurisé et adapté aux nouvelles technologies. Pour information, l’IPv4 utilise une adresse IP sur 32 bits, ce qui est un facteur limitant à l’expansion d’internet puisque 4 294 967 296 adresses uniquement sont possibles. C’est d’ailleurs cette limitation qui a incité les chercheurs dans le domaine informatique à développer l’IPv6 et aussi la procédure de transition entre ces deux systèmes. Ces informations nous ont été fournies hier à la 5e édition du Salon professionnel sur les technologies de l’information, par Mme Christine Maxwell, invitée d’honneur de cette manifestation. Mme Maxwell est chercheuse. Elle est cofondatrice de l’annuaire en ligne de Magellan, l’un des annuaires les plus visités des sites sur l’internet. Selon elle, l’Algérie doit d’ores et déjà réfléchir pour se doter de l’IPv6 et se mettre à l’avant de l’événement et devenir leader en ce domaine dans très peu de temps.

L’on croit savoir qu’une étude est actuellement en cours au niveau du département de Boudjemaâ Haïchour. Une avancée courageuse mais pas suffisante, selon notre interlocutrice, qui estime qu’il faut « agir sans attendre vu le peu de temps qui reste avant 2010 ». « Si l’Algérie fait vite cette transition, elle deviendra un pôle de la technologie internet dans le Maghreb et devancera le Maroc et la Tunisie », dit-elle. Evoquant la sécurité de l’information sur internet et le débat entretenu actuellement par l’Union européenne qui aspire à la surveillance des sites internet pour lutter contre les appels diffusés sur ce canal pour incitation au terrorisme, Mme Maxwell croit savoir que la seule solution envisageable est celle de l’éducation. « Il faut enseigner aux enfants et aux jeunes des méthodes de recherches sur internet afin qu’ils fassent le tri sur toute l’information et qu’ils apprennent à se méfier et à ne pas croire tout ce qui est diffusé », souligne-t-elle en insistant sur le rôle des parents et des enseignants dans la facilitation de la recherche à leur progéniture. Elle cite l’exemple de l’Algérie qui dispose d’un potentiel de jeunesse à préserver de la mauvaise utilisation de l’Internet et leur orientation vers une recherche critique à des fins positives.

Lire la suite