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La tempête médiatique soulevée par le concentré technologique "BlackBerry " sur la menace que peut représenter les technologies de l'information importées, sur la sécurité nationale, relance les débats sur l'évaluation des dangers potentiels, avant toute opération d'acquisition de moyens de communication à technologie encore non-maîtrisée par les pays en développement. La sécurisation des données des hautes institutions doit être confiée a Sinon, c'est la souveraineté des Etats qui est mise en danger. Pour l'Algérie, avec près de 2.000 utilisateurs de smartphones représentés par les hauts fonctionnaires de l'Etat et les chefs d'entreprise, la menace pèse encore plus sur les données sensibles, susceptibles de mettre en danger, la souveraineté de l'Etat. Le cas du BlackBerry est plus édifiant. Non seulement le niveau élevé du cryptage des messages rend difficile la surveillance des utilisateurs et ne permet pas de lutter efficacement contre les menaces qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale, comme le terrorisme par exemple, mais, le plus inquiétant réside dans le fait que les serveurs du BlackBerry sont situés aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada. Les données confidentielles sont stockées dans ces pays, et ce qui est redouté, c'est l'accès de leurs services de renseignements à ces informations qui pourront être utilisées comme des moyens de pression. Ce fait n'est pas nouveau, puisque les services de renseignements de certains pays ont pu faire pression sur d'autres, en paralysant les systèmes informatiques des institutions stratégiques. Les données les plus sensibles sont au centre d'une guerre sans précédent. L'Algérie a dû fermer l'une des boites les plus prestigieuses en consulting, " Strategica ". Soupçonnée d'espionnage économique, le Premier ministre a lancé une directive bannissant ses activités. Pour revenir aux moyens de télécommunication qui peuvent présenter un danger pour la sécurité nationale, le réseau Internet est au premier peloton. Les énormes flux d'informations qui y transitent quotidiennement contiennent des données susceptibles d'être retournées contre ses propriétaires. Une grande faille existe dans ce circuit. Les informations qui circulent sur le territoire national font le passage obligatoire des serveurs américains notamment. Cette défaillance ne peut être colmatée qu'à travers la conception de plateformes informatiques appelées Gix. En Algérie, ce genre d'application est déjà établi et géré par une société nationale, mais pas encore mise en place. En outre, une application, souvent utilisée par les grandes entreprises nationales privées ou publiques, suscite des inquiétudes. Il s'agit du logiciel de télécommunication " Skype " qui ne présente aucun gage de sécurité des conversations. D'ailleurs, son utilisation par les grandes entreprises, les universités et les centres de recherche est prohibée en France, alors que chez nous le Skype continue d'être le moyen de télécommunication le plus utilisé, notamment chez les entreprises privées. Les raisons de son interdiction en France réside dans le fait que la mise à l'écoute dans cette application est plus facile. Il faut enfin rappeler que les présidents des Etats les plus puissants au monde, se dotent soit de prototype fabriqué spécialement pour le président, soit en supprimant les fonctionnalités controversées pour garantir la confidentialité des informations qui y transitent.
Yazid F.


09-08-2010
Lemaghreb

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